Stacking: Les poupées russes ça déboite

Préambule:
Pour une fois j'ai décidé de présenter un jeu-vidéo sur le blog, et pas n'importe quel jeu mes amis!
Je ne parlerai pas ici d'une enième simulation de tir aux Talibans ou encore de la dernière aventure vidéo ludique des frères artisans en plomberie et menuiserie tueurs de tortues, non je parlerai d'un jeu de poupées russes! Les plus mauvais esprits d'entre vous penseront tout de suite à une simulation de drague de bimbos Yougoslaves avec un héros qui devrait avec un budget limité se trouver une fille l'Est sur internet et en faire l'acquisition en réalisant une plus value sur la marchandise d'ex URSS, s'ensuivrait ensuite une suite d'évènements le précipitant dans les méandres de l'univers du commerce d'êtres humains...Hum bref, je mégare et je ne parle pas vraiment du jeu des petits gars de "Double Fine".

Le Pitch:
Pour ceux qui ne connaitraient pas "Double Fine", il s'agit d'un éditeur de jeux vidéos fondé par Tim Schafer, vous savez, le cinglé derrière les dialogues très "what the fuck" des jeux "Monkey Island".
Si vous ne voulez pas subir mon coup de gueule (justifié), vous pouvez vous rendre directement après la mention "Bullshits"


Avec un tel lascar à sa tête vous devinerez que les productions de cette boite sont toujours un peu, voire beaucoup trop décalées pour la masse des joueurs PC et Console:
la preuve, leur premier jeux, l'excellent "Psychonauts" sorti en 2005 et dont le principe rappelle furieusement le film de Christopher Nolan, "Inception", a connu un véritable four commercial...à croire que le joueur a peur de ce qui est différent (on rappellera les "bâches" monumentales que ce sont pris les "Ico", "Okami" et autres productions originales et non conformistes).
-Excusez-moi pour cette petite parenthèse coup de gueule mais le rejet de l'originalité constitue un sujet sensible pour moi.-


Bref, comme je le disais, Tim Schafer et sa bande sont de purs allumés qui font passer l'innovation avant le profit, et ça se voit au niveau de leur dernière production: "Stacking", un jeu dont le héros est le cadet d'une famille de ramoneurs qui se retrouve dans l'obligation d'aller sauver sa famille exploitée par un méchant baron capitaliste, le tout baignant dans une ambiance de révolution industrielle à la Dickens. Je ne vais pas plus m'épancher sur le scénario, celui-ci méritant d'être découvert pas à pas (même s'il ne cassse pas des briques), je vais plutôt vou décrire la richesse de gameplay de l'oeuvre:
vous incarnez une poupée russe minuscule qui peut s'emboiter dans de plus grandes, celles ci pouvant ensuite le faire pour de plus imposantes et ainsi de suite (trois tailles sont disponibles), chacune des poupées ayant des capacités et/ou attributs permettant de résoudre des énigmes ou à défaut, de passer un bon moment de rigolade. C'est justement là que le titre trouve son intérêt, les environnements, bien que fermés, permettent d'entrer en contact avec une pléthore d'autres poupées, ce qui vous permet de résoudre les énigmes de plusieurs façons différentes.
Un échantillon de la smala que vous pourrez controller

Nous nous trouvons donc face à une diversité tant dans le gameplay que dans la manière d'aborder les choses: on n'est certes pas face à THE révolution vidéo ludique de l'année, mais pour une fois, nous avons un parti pris original qui permet de faire fonctionner ses méninges et son âme d'enfant (plutôt "grand enfant" quand on voit les thèmes abordés)
Le jeu se caractérise donc par une patte graphique plus qu'honorable au niveau de sa qualité, nous permettant d'admirer la modélisation d'univers très "toys" mais aussi par une ambiance d'aventure comme on en trouve rarement ces derniers temps. La durée de vie n'est certes pas mirobolante, mais je suis prêt à parier que vous y reviendrez, ne serait-ce que pour réaliser des "Sets" parfaits de familles de poupées ou pour résoudre les énigmes de toutes les différentes manières.
Toi, à tendre la croupe, il va t'arriver des bricoles


Verdict:
Une bien bonne petite surprise pour ce début d'année où ne manqueront de se bousculer les blockbusters et qui nous montre l'intérêt de la production sous support dématérialisé: pouvoir sortir des titres originaux qui auraient connus des gamelles monumentales sous un format boite. Je ne vous conseillerai que trop de l'acheter, que ce soit sur le Xbox live que sur le PSN: "Ya bon!" comme le dirait mon illustre ainé Banania.
(Au pire, vous pouvez toujours télécharger la démo pour voir ce que ça donne).
16/20

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