Dishonored : un déshonneur si facile à porter
Introduction
Ceux qui suivent l'actualité vidéo-ludique et qui ne se cantonnent pas aux suites de grosses licences (dont je ne critique nullement la qualité, hein !), savent sûrement que demain, le 09/10/2012, sort mon coup de cœur de l'année, j'ai nommé Dishonored.
Dishonored, c'est ce jeu à l'ambiance complètement folle dont j'avais déjà parlé dans un post sur le courant steampunk et qui base sa force sur la diversité d'approches permises par ses multiples mécaniques de gameplay.
Que vous ayez une âme bourrine ou que vous préfériez suriner dans le feutré, ce titre vous donne une foultitude d'alternatives pour arriver à vos fins.
Dans le port de Dunwall
Et vos fins, parlons-en justement : dans la très victorienne cité de Dunwall, vous incarnez Corvo Attano, un garde du corps déchu, accusé de l'assassinat de son impératrice. Alors que vous pourrissez dans vos geôles, un être mythique issu des contes de votre cité, l'Outsider, vous rend une petite visite et vous dote de sa marque, vous donnant l'opportunité de laver votre honneur...Vous vous retrouvez alors affublés d'une tripotée de capacités allant de la possession d'êtres vivants, à la téléportation ou même au contrôle du fil du temps. Armés de ces capacités hors du commun et d'armes plus ou moins létales, vous serez libres de remplir vos missions en les combinant comme vous le souhaitez.
C'est là, le coup de génie des gars d'Arkane Studio, offrir une liberté d'approche démente au joueur. Vous en avez marre des séquences d'infiltrations scriptées ou des jeux en couloirs avec des embranchements factices ? Dishonored est fait pour vous, et si les traits du héros restent invariablement ceux-masqués-de Corvo, vous modèlerez le gameplay à votre image.
Voir Dunwall et mourir
Mais bon, assez parlé des briques de gameplay, vous vous rendrez bien vite compte de ce qu'il en est une fois le pad en main. Ce dont je veux vous parler pour finir, concerne l'ambiance du jeu.
You're entering a world of pain. |
Comme je l'ai assez souvent répété, elle se rapproche du steampunk et est marquée par une noirceur et un sentiment d'oppression. Une oppression délivrée aussi bien par la quarantaine que subit le bas peuple de Dunwall du fait de la peste, que des complots qui se trament en coulisse chez les nobles. De l'atmosphère qu'on imagine empuantie par les relents d'huile de baleine, principale ressource de la cité, au système politique particulièrement inégalitaire et répressif, tout semble poisseux dans cette ville.
Dream team artistique
Viktor Antonov |
Sébastien Mitton |
Daniel Licht |
J'ai eu la chance d'assister à l'exposition Dishonored à la Fnac de Saint Lazare et comme vous pouvez le voir, certaines illustrations méritent plus leur place dans des galeries d'art que certaines fumisteries contemporaines.
Supputations et mot de la fin : une histoire de Corbeau...
Lorsque j'ai vu le premier trailer de Dishonored, j'ai d'abord cru à un jeu adapté de la célèbre série de roman "La compagnie noire" de Glen Cook, ou tout du moins adapté de l'histoire d'un de ses personnages, Corbeau (Raven en V.O). Tout d'abord par la déchéance du personnage qui devait parader peu de temps auparavant au milieu du beau monde.
Corbeau était un noble d'une cité prospère qui suite à des manigances frôla la mort et dû quitter sa ville, non sans avoir exercé sa terrible vengeance...
Band of Brothers au pays des salopards en armure |
Je sais, il s'agit d'un rapprochement capilotracté basé sur un sentiment subjectif mais ce n'est pas le nom du héros, Corvo (corbeau en portugais) qui m'aidera à le chasser. Quoiqu'il en soit, vue de l'esprit ou véritable clin d’œil, le fait d'associer Dishonored à ces romans chers à mon coeur a, je crois, beaucoup contribué à me le mettre dans la peau.
Merci à Bethesda et à Arkane Studio de nous démontrer qu'il est encore possible d'innover dans le paysage vidéo-ludique actuel et de créer un jeu Original. Mesdames et messieurs, ceci est mon GOTY (jeu de l'année).
Mon humble hommage |
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